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lundi 28 octobre 2013

Pour chaque économiste émettant un avis, il existe un autre économiste émettant l’avis contraire

Faut-il avoir une saine méfiance à l'égard des économistes ? Sans doute, et selon moi certainement lorsqu'ils se mettent en tête de faire de la politique et de jouer à Dieu. Voici  dans Le Temps un article intéressant de Andreas Hofert Chef économiste, de UBS Wealth Management qui nous rappelle que l'économie n'est pas une science exacte et qu'une grande incertitude plane toujours sur l'apparente reprise en zone euro. Les instituts IFO (allemand), Insee (français) et Istat (italien) parlent d'un rétablissement modeste de la croissance, tandis que pour le CEPR (Centre for Economic and Policy Research) on ne peut encore déclarer la fin de la récession et l'embellie pourrait simplement être une pause dans la récession.

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/10d2b3ee-3f3d-11e3-b5b9-9c909ba61645/Encore_un_dilemme_d%C3%A9conomistes_reprise_ou_r%C3%A9cession_en_Europe

L'enlisement, toujours le scénario le plus probable pour la zone euro 

Quelle que soit l'embellie dans les chiffres, le fait est que dans la vie réelle, pour la plupart des gens la situation n'a pas évolué. D'un point de vue macro-économique, les problèmes structurels de l'Europe sont toujours criants et on voit mal comment ils disparaîtront dans un futur pas trop éloigné : des déficits budgétaires et un niveau de dette trop importants (conséquence de dépenses trop importantes), trop de réglementation (conséquence de trop de bureaucrates), et une population vieillisante. L'embellie et la hausse phénoménale des bourses ces derniers mois après une stabilisation des marchés depuis un an doivent être attribuées au tour de passe-passe de Mario Draghi (été 2012) qui a annoncé être prêt à tout même à enfreindre les principes fondateurs de la BCE en finançant les gouvernements en difficulté. La hausse des bourses peut donc continuer pendant un certain temps, mais ne nous leurrons pas, rien n'a changé en Europe, l'UE est toujours aussi sclérosée. Si au moins ses politiciens mettaient à profit le répit providentiel offert par la BCE pour s'entendre sur des mécanismes aptes à assurer la pérennité de l'euro et mettre fin progressivement aux deficits .... Mais c'est loin d'être le cas. A noter aussi que les actions européennes ne sont plus bon marché, au contraire, le PE (operating profits) sur l'indice Stoxx Europe 600 excède 20*, le double de ce qu'il était au creux de 2011 et un niveau presque "bubbly". Quel revers de fortune !


*donnnées Bloomberg 

 

Italian Job : le tour de passe-passe des OMT (Outright Monetary Transactions) a fait merveille. Pour l'instant.