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dimanche 27 janvier 2013

Soros: le refus de la mort, un des problèmes de la société actuelle

Une longue interview de George Soros à Davos avec Francine Lacqua de Bloomberg :

Sujets abordés : l'alchimie de la finance, la crise européenne, l'issue des politiques monétaires actuelles et les défis de la société. La société et la médecine refusent la mort, une des raisons de nos problèmes.





Voici quelques liens sur un sujet dont on parle peu en Europe (et pas parce que le problème n'existe pas ici).

Extraits d'une interview choc d'un spécialiste des soins de santé : selon le très respecté Institute of Medicine aux Etats-Unis, jusqu'à 30% des dépenses de santé consistent en des traitements et tests inutiles, des excès de zèle et des fraudes. Une situation "épidémique" selon le Dr Makary chirurgien du cancer,et qui contribue à la situation catastrophique des dépenses publiques aux USA.





http://www.aol.com/video/the-truth-about-medical-mistakes-and-mortality-rates/517650604/


Et le livre du Dr Makary: Unaccountable: What Hospitals Won't Tell You and How Transparency Can Revolutionize Health Care

AJOUT  :  Je voulais l'ajouter depuis un moment, alors voilà c'est fait, finalement. Un nouvel ouvrage est paru en France sur ce sujet tabou bien d'actualité chez nous aussi.  Ca s'appelle "La fabrique de malades : Ces maladies qu'on nous invente" .




mardi 15 janvier 2013

Le marché des obligations "junk" présente les mêmes signaux inquiétants qu'avant la crise

Des flux records dans les segments les plus risqués du marché, une participation record des particuliers, des spreads de taux de plus en plus maigres pour compenser le risque, le retour des excès du private equity. Mais pas d'inquiétudes à avoir . La Réserve Fédérale est là et les investisseurs ont bien compris son message : prendre des risques en prêtant en veux tu en voilà aux débiteurs douteux et faire monter le prix des actifs (à des niveaux déraisonnables) c'est tout bon pour l'économie et l'emploi !
http://www.cnbc.com/id/100267898

mercredi 9 janvier 2013

Pierre Novello sur la garantie des dépôts bancaires en Suisse

Lors d'une interview-débat pour le magazine suisse L'Hebdo, j'ai fait la connaissance de Pierre Novello dont je connaissais les excellents ouvrages sur les finances personnelles depuis longtemps. Il écrit aussi pour un blog sur hebdo.ch avec récemment un article très intéressant sur les particularités de la garantie des dépôts en Suisse. Dans beaucoup de cantons précise-t-il les déposants auprès de la banque cantonale bénéficient d'une garantie illimitée du canton, ceci rend les banques cantonales attractives à ce niveau.
Par contre en ce qui concerne la garantie des dépôts financée par les banques et négociants en valeurs mobilières (CHF 100 000 par déposant) comme je le mentionne dans mon guide, l'obligation de contribution des membres du fonds de garantie est limitée à 6 Mds de francs, un filet de sécurité bien dérisoire en cas de défaillance d'une banque importante.
http://www.hebdo.ch/les-blogs/banque-postale-et-garantie-des-dépôts


L'interview croisée dans l'Hebdo du 3 janvier :
http://www.hebdo.ch/hebdo/hugues-van-den-berghe-et-pierre-novello-les-clients-doivent-apprendre-%C3%A0-poser-les-bonnes

vendredi 4 janvier 2013

Une première semaine faite de rebondissements

Et ce n'est pas fini puisque le marché attend les chiffres du chômage américain cette après-midi !Comme on pouvait s'y attendre, d'importants mouvements ont eu lieu dès les premières heures de l'année 2013. Un incroyable volte-face sur les bourses US qui avait commencé le 31, que nous n'avions pas prévu mais qui a donné un signal d'achat dans les dernières heures de 2012 nous permettant d'y participer in extremis. Et un fort rally du dollar hier qui a permis à toutes nos autres positions d'hier matin -sauf la position short AUD/USD établie dans les derniers jours de 2012 - de passer confortablement dans le vert. Ca n'arrive pas chaque début d'année !

Bien sûr, un nouveau retournement de situation est possible et une position à l'achat sur la bourse US et sur le dollar est contradictoire sur un horizon de plus de quelques jours puisque comme vous le savez, les hausses du dollar ont été synonymes de baisse des marchés actions ces dernières années. Nous sommes aussi à nouveau positionnés à la vente sur l'or et l'argent .
Pour suivre l'action au plus près :
http://www.buy-point.com/accueil.html


mardi 1 janvier 2013

Mauvaise année pour les hedgies, leurs clones deviennent-ils compétitifs ?

L'année 2012 n'a pas été bonne pour les hedge funds dans l'ensemble, une année décevante de plus affirment leurs détracteurs. The Economist publie d'ailleurs cette semaine une critique cinglante de la performance des hedge funds. Comme toujours toutefois ces critiques s'en prennent à la performance des indices et les comparaisons qu'elles font sont souvent discutables.

Mais comment les clones de hedge funds ont-ils performé ? Ces nouveaux produits issus de recherches universitaires les plus sérieuses ont été présentés comme une révolution dans la gestion alternative comme le furent les ETF dans la gestion de portefeuille. Dans mon livre, j'ai bien sûr abordé le sujet et ai recommandé une bonne dose de scepticisme face à ces nouvelles offres, en suggérant d'attendre quelques années lorsqu'un produit est lancé mais avançant aussi l'hypothèse qu'en cas de performances décevantes prolongées des moyennes des hedge funds, ces produits seraient de plus en plus vus comme une véritable alternative à ces derniers. Cette fin d'année est l'occasion de revisiter le sujet et d 'examiner la performance de quelques clones, avec pour exemple la gamme de bêta alternatif chez Crédit Suisse. Les offres se sont multipliées et il y a différentes formes de réplications bien sûr, mais dans ces exemples du moins, mon scepticisme s'est avéré correct semble-t-il jusqu'à présent. Quant à concurrencer les hedge funds en tirant parti de leur performance médiocre, les produits analysés ci-dessus n'y parviennent pas. Ce qui est frappant, mais pas vraiment suprenant, c'est à quel point la performance hypothétique de ces produits peut être différente de la performance réelle une fois qu'ils sont lancés. On pourrait s'attendre en effet à ce que des institutions aussi importantes et leurs armées de "quants" ne tombent pas dans les pièges classiques du développement de stratégies .



La performance depuis jan 2000 (inception to date) est alléchante mais ... elle est hypothétique (simulation informatique), après lancement la performance réelle du produit déçoit en comparaison des hedge funds qu'il était supposé répliquer à moindre coût .  



CS Global Strategies Liquid Index  vs  Hedge funds global macro

        
 Ici aussi la performance hypothétique est supérieure aux managed futures, mais une fois lancé ce produit sous-performe dramatiquement ces gérants qu'il battait auparavant "sur papier" .




Comment expliquer l'importante différence de performance entre 
ce produit répliquant les managed futures (trend following) et l'indice Dow Jones Credit Suisse de la spécialité ? Remarquez comme une fois lancé la performance devient négative alors que les managed futures se maintiennent . 


On peut en conclure une fois de plus qu'une performance issue d'une simulation équivaut à l'absence d'un historique de performance. Les documents de marketing ici heureusement attirent l'attention sur le fait qu'une grande partie de la performance historique est hypothétique, parfois cette information n'est pas évidente au premier coup d'oeil (ex: ce fait ne sera mentionné que dans les petits caractères).

Pour en revenir à la performance des hedge funds maintenant, cet article du Telegraph voit les choses sous un autre angle donnant des exemples de fonds ayant très bien performé et arguant que les hedge funds se sont enrichis grâce à la détente quantitative des banques centrales, tandis que les épargnants et les pensionnés se sont appauvris un peu plus du fait de ces mêmes banques centrales . 

Hedge funds reap record profits from bets on QE

"Le lobby des pensionnés estime que l'action de la Banque centrale a contribué à une baisse de 9 % du revenu réel des pensionnés. La banque elle même a reconnu que les bénéficiaires de ses actions étaient la classe des actionnaires et investisseurs tandis que les épargnants ont souffert" .