Rechercher dans ce blog

lundi 30 avril 2012

L'investisseur en ligne oublié par MiFID : silence sur le système des bakchichs payés aux banques en ligne


Paiements pour flux d'ordres ,  ce système depuis longtemps controversé et bien documenté aux Etats-Unis (payment for order flow) est en vigueur aussi en Europe auprès des courtiers en ligne. Ici aussi, un des plus gros acteurs est le market maker américain Knight Capital qui doit sa forte croisssance dans les années 2000 au développement du trading en ligne.

Les courtiers en ligne utilisant ce système transmettent le gros des ordres de bourse des clients non pas à la bourse (ou à plusieurs bourses mises en concurrence pour un meilleur prix) mais à un seul teneur de marché électronique , le tout contre rémunération. Ce market maker bénéficie ainsi d'un flux d'ordre de la part d'une clientèle non professionnelle, moins informée, contre laquelle il est facile de prendre position avec profit. La conséquence pour le client des courtiers en ligne est une exécution qui peut ne pas se faire au meilleur prix. MiFID , le mastodonte réglementaire mis en place en 2007 par l'UE oblige les institutions à offrir au client la meilleure exécution possible en se connectant à toutes les plateformes boursières (ex: Euronext, Chi-X, TradeGate etc.), mais ce principe ne vaut pas pour les courtiers en ligne qui restent libre de traiter les ordres de leurs clients comme ils l'entendent.

http://www.reuters.com/article/2012/03/21/mifid-retail-idUSL5E8EE25V20120321

Affaire Google StreetView : le staff de Google ne savait rien

Cependant selon la FCC l'existence du programme permettant aux voitures de Google travaillant sur le projet StreetView de collecter toutes sortes d'inforrmations privées avait été discutée au sein de l'entreprise.

http://www.bloomberg.com/news/2012-04-29/google-staff-said-they-were-unaware-of-data-gathering-fcc-says.html

mercredi 25 avril 2012

Apple devenue une classe d'actifs en soi !


Décidément, les fans de l'action Apple ne cesseront jamais de me surprendre par leur exubérance sans limite au sujet de leur chouchou. C'est un peu comme le culte voué à Steve Jobs .
Les produits Apple ont beau être fantastiques, et sans doute je ne mesure pas à quel point ils le sont puisque je n'en utilise pas, et le titre a beau être valorisé très raisonnablement, l'amour voué à l'action Apple par ses fans est en train d'atteindre le stade de délire collectif.  Je n'ai pas entendu un seul analyste ces deux derniers jours dire que peut-être après les gains de 50%  cette année et des cours multipliés par 6 depuis 2009, il serait sage de réduire son exposition.
Non, tout le monde est d'accord sur le fait que c'est Le titre à posséder dans son portefeuille. Un gestionnaire de fonds qui dit utiliser aussi l'analyse technique appelle la correction récente "saine".  Je ne suis pas sûr qu'il comprenne l'analyse technique ! Il n'est pas seul bien sûr à parler de saine correction , mais le morceau de l'analyse technique était en or ! L'action peut-elle monter plus haut encore ? Bien sûr. Dans la phase finale d'ascension d'un titre (il est quasiment certain que c'est le cas) tout est possible, et n'oublions pas les taux à zéro jusqu'en 2014 grâce à Mr Bubble Bernanke (Mr Catastrophe Bernanke après 2014), mais acheter ici est bien trop risqué pour quiconque ayant  l'intention de conserver plus que quelques jours.

Mais la meilleure chose que j'ai entendue, c'est Gary Kaminsky sur CNBC. Pour ceux qui ne savent pas Kaminsky est un ancien gestionnaire de Neuberger Berman et CNBC c'est "The World Leader in Business News" une chaîne américaine sur laquelle on parle d'argent et rien que d'argent, comment en gagner en bourse , aujourd'hui, demain et dans les 15 prochaines minutes .

Pour en revenir à la perle du jour, Apple serait maintenant une classe d'actifs en soi et pour soi , d'après Gary Kaminsky, reconverti en commentateur sur CNBC (Fast Money etc.)  . Je ne sais pas trop ce que cela veut dire. Faudrait-il dédier un compartiment du portefeuille à Apple, ex. tout le monde met 20% de ses économies dans Apple ?
J'ai même Googlé "Apple asset class of its own", et des dizaines de résultats sont apparus à l'écran. Quand je parlais de délire collectif.   A archiver et relire dans 5 ans, comme ce qu'on disait en l'an 2000 sur Cisco , et dans les années 70 au sujet des Nifty Fifty.

Mais peut-être je me trompe finalement. Peut-être Steve Jobs, comme Elvis, serait ... "Still Alive", peut-être aussi un ordinateur Apple régira notre vie entière, qui sait ? En tout cas je n'achète pas Apple aujourd'hui et quant à un iPhone j'attendrai encore que les prix baissent et que les opérateurs suisses offrent des tarifs , comment dire ...qui n'insultent pas l'intelligence de leurs clients  (pour l'instant , je n'ai vu qu'une offre me paraissant raisonnable pour celui qui veut surfer occasionnellement sans limites de données) .

Nassim Taleb veut Ron Paul comme Président: contre l'Etat métastatique, les déficits, la Fed et le militarisme

Selon l'auteur du Black Swan  interviewé sur CNBC,  les problèmes structurels (dépenses publiques) doivent être adressés, "ce que nous faisons aux Grecs nous devrions le faire à nous-mêmes"


dimanche 22 avril 2012

Une semaine d'importance critique sur les marchés

Deux évènements majeurs sont susceptibles de causer de la volatilité cette semaine et d'offrir des opportunités. Mardi après la clotûre de Wall St. Apple annoncera ses résultats trimestriels. Le titre est dans une ascension parabolique depuis plusieurs mois. Tôt ou tard une implosion se produira. Nous pensons que Apple est en train d'effectuer un top majeur après un phénoménal "climactic run" . Il est probable que le retournement prenne du temps avec plusieurs tentatives de rebond, voire des nouveaux plus hauts, le Nasdaq pourrait surprendre par sa résilience. Mais attention, Nasdaq aujourd'hui c'est Apple (Apple compte aussi pour 36% des profits du S&P 500), lorsque Apple redescendra sur terre, le Nasdaq prendra la même direction . Deuxième évènement majeur, Bernanke bien sûr, l'imprimeur de billets en chef de la Fed donnera sa conférence de presse mercredi à 2h 15 à New York. Volatilité très probable le lendemain. L'or est aussi sur notre écran radar cette semaine; retournement violent ou continuation de la tendance à la baisse ? Là encore , cela dépend beaucoup de Bernanke et de la manière dont sera interprété le communiqué .

dimanche 15 avril 2012

Le coût trop élevé du permis de conduire (suite)

En passant, 24 heures a aussi ce week-end un article sur le permis de conduire en Suisse. cfr mon message du mois passé et l'article de Capital sur le business du permis de conduire.
http://www.24heures.ch/vaud-regions/La-verite-sur-l-hecatombe-des-Vaudois-au-permis-auto/story/21181095

En Vaud, le taux de réussite , 41 % au premier essai, 52 % globalement, est comme en France bien inférieur à celui du Bac (dont l'équivalent suisse est l'examen de maturité) )qui est de plus ou moins 70 %.

Oswald Grübel : la place financière suisse va se rétrécir bien plus que les autres

L'ex-CEO d'UBS est interviewé par Tages-Anzeiger et Bund .
La stratégie de "l'argent propre" est "inutilisable", la Suisse doit s'allier au Luxembourg et l'Autriche contre les revendications de l'UE. Sans quoi, le chômage et les taux vont grimper.

http://www.24heures.ch/economie/Oswald-Gruebel-critique-la-strategie-de-l-argent-propre/story/12284061

Une forte augmentation du chômage, due à une combinaison de facteurs (nouvelle chute des marchés, grande récession en Europe, effondrement de l'activité chinoise et donc des pays émergents, pression sur le franc, banques suisses en perte de vitesse) serait en effet selon moi l'élément déclencheur d'une chute des prix de l'immobilier suisse qui est actuellement dans une phase de bulle spéculative avancée, des suites de la politique de la BNS.

Eliot Spitzer sur Reuters TV : Obama est dans le camp de Wall St, depuis le début

Spitzer est l' ancien Gouverneur et Procureur général de l'Etat de New York. Connu pour avoir fait tomber la famille Gambino, et ensuite ses nombreuses actions en défense des épargnants, Spitzer a été appelé par le magazine The Nation "le seul combattant efficace au sein des partis politiques contre les abus des entreprises". Spitzer qui s'était fait énormément d'ennemis à Wall Street fut forcé de démissionner de son poste de Gouverneur en 2008, lorsqu'une enquête sur ses activités bancaires révéla qu'il était un client habitué d'un service de call girls de luxe .





Pour ceux qui sont intéressés, Eliot Spitzer a sa propre émission sur Current TV :

http://current.com/

Viewpoint with Eliot Spitzer