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dimanche 13 mai 2012

Robert De Niro dans le rôle de Bernard Madoff

De Niro serait le producteur du film relatant l'histoire du gérant New Yorkais coupable d'avoir orchestré le plus grand montage Ponzi de l'Histoire . A propos, aux dernières nouvelles, le liquidateur Irving Picard, chargé de rembourser les investisseurs de Madoff a seulement mis la main sur quelque 2,6 Mds , bien loin des 65 Mds espérés. Les coûts administratifs de la procédure de recouvrement , y compris les honoraires du cabinet d'Irving Picard, se montent à 500 millions jusqu'à présent,  ce qui dépasse le montant distribué jusqu'ici aux investisseurs grugés par Madoff !

Ce qui est fascinant dans l'affaire Madoff, c'est le fait qu'un certain nombre de signaux d'alarme avaient été relevés par certaines personnes , Harry Markopolos notamment, qui avait alerté la SEC. Mais les autorités ne l'ont jamais pris au sérieux. Madoff était comme protégé. Il semble aussi qu'on ne saura jamais qui étaient les complices de Madoff . J'avais écrit un article pour l'Echo à ce sujet , il est toujours en ligne mais il faut être abonné :

http://www.lecho.be/actualite/economie_finances/Madoff_pressenti_comme_fraude_deja_depuis_l_an_2000.8140515-602.art?highlight=Harry%20Markopolos


Dans mon livre j'aborde l'affaire Madoff et les arnaques à la Ponzi .
Comment les éviter ? Voici un petit extrait :


"Les fraudes et chaînes de Ponzi 
En règle générale, en matière d'investissement alternatifs, il faut se méfier des  offres  de  placement   venant     d'  une  entreprise  ou  d' un  gestionnaire sans réputation bien établie (même et peut-être surtout, si il s'agit d'une connaissance) si les produits sont présentés comme offrant des rendements à la fois très élevés, réguliers (tous les mois, tous les trimestres, tous les ans, par ex.) et pire encore, prétendument garantis ou assurés par « le marché » ou la stratégie du gestionnaire. Un des arguments alors souvent utilisés pour appâter les personnes démarchées : le type d’investissement présenté est depuis longtemps l’apanage des riches et très riches, mais une opportunité unique se présente d’investir avec un montant plus faible.
Si les résultats paraissent trop beaux pour être vrais c'est que peut-être ils le sont ! Si les risques sont passés sous silence ou minimisés, c'est en soi une preuve, sinon de tromperie, de manque de professionnalisme et d'éthique. Il n'y a pas de repas gratuits en matière de placements. Un autre mauvais signe est lorsque, à l'aide de méthodes marketing peu professionnelles ou inhabituelles dans le secteur (démarchage téléphonique, présentation "exclusive" devant une assemblée profane, ciblage d'une clientèle peu sophistiquée et vulnérable, marketing de réseau ) un produit de placement est présenté comme "révolutionnaire" (ou le gérant présenté comme un génie), ou lorsque les explications quant aux investissements réalisés sont soit simplistes, soit confuses et invraisemblables soit encore font appel à un jargon superficiel destiné à impressionner le client et à tuer dans l'œuf les questions (devant un jargon incompréhensible beaucoup n'osent pas poser de questions). Souvent dans de tels cas, il est demandé à l’investisseur de prendre une décision rapidement, pour profiter d’une opportunité unique du marché.  "                


Pour l'investisseur en hedge fund, les choses sont un peu plus compliquées, les indices de fraude sont plus difficiles à détecter, mais j'explique plus loin quelques règles qui lorsque respectées limitent grandement les risques de tomber victime d'une fraude.


Puisque je suis sur le sujet des fraudes, dans  les semaines qui suivent je parlerai aussi des étranges pratiques d'une société de par ici en Suisse Romande, qui me font penser à tous les signaux d'alarme habituels d'une chaîne de Ponzi. Il y a un certain nombre de sociétés de conseil financier douteuses dans la région, mais elles sont en général inconnues du public, le cas dont je parle, est une entreprise qui a pignon sur rue et qui bénéficie d'une certaine exposition médiatique .