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jeudi 23 février 2012

Les géants du net posent une menace de plus en plus grande pour la liberté et l'individu

Jusqu'où oseront -ils aller ? Les Google, Facebook, Amazon etc. insidieusement repoussent régulièrement les limites en matière d'accès et d'utilisation de l'information de leurs utilisateurs. Le but : établir un profil précis de chaque utilisateur pour que les annonceurs puissent nous solliciter du matin au soir sur notre PC, smart phone ou tablette. Subrepticement droguer l'utilisateur à la consommation en quelque sorte - parfois avec son plein accord bien sûr - consommation de biens et services mais aussi consommation de constantes distractions destinées à tenir l'utilisateur en face des messages publicitaires .

Le problème : outre la question de savoir si ces pratiques sont légitimes, la mise en ligne de l'information privée a des conséquences aussi nombreuses et inattendues que sérieuses, pouvant mettre en danger la liberté, le bien-être et la sécurité des individus et de leur patrimoine.
Un couple de jeunes britanniques débarquant d'un avion aux Etats-Unis a été stoppé à l'aéroport, détenu et interrogé puis expulsé du pays, la raison : un message Twitter apparemment détecté par les systèmes des services de renseignement (oui, la NSA analyse toutes les communications téléphoniques internationales, SMS, messages Twitter etc.) Les jeunes en partance y disaient être impatients de "détruire" le pays . Le mot "destroy" signifiait selon les jeunes faire la fête et mettre la pagaille.

Des informations laissées sur Facebook, par exemple, peuvent impacter gravement les finances d'un individu : les licenciements et divorces causés par une utilisation malheureuse de réseaux sociaux et de messageries ne se comptent plus. Avec les mêmes risques , beaucoup de sites sur le modèle d'Amazon enregistrent et affichent à chaque visite l'activité de l'utilisateur habituel, des emails ou des SMS promotionnels basés sur l'activité récente peuvent être envoyés à l'utilisateur également. Récemment Google a changé de politique en matière de protection de la vie privée afin de pouvoir suivre et enregistrer l'activité de ses utilisateurs à travers tous les sites Google.


Les autorités ont compris que les informations laissées sur Facebook et autres réseaux sociaux ou encore les données de Google sur ses utilisateurs pouvaient être utilisées dans le cadre d'une enquête. Grâce à Google Maps, les autorités fiscales n'ont plus besoin de se déplacer pour enquêter sur le patrimoine d'un individu. Le contribuable ne peut plus cacher sa piscine, ses villas cossues à l'étranger et ses voitures de sport. Google permet à tous de s'inviter chez lui. Les criminels aussi mettent à profit cette manne d'information désormais disponible sur les personnes. Rien de mieux que Google pour préparer un cambriolage ou chercher des victimes. Etrangement, alors que Google StreetView avait provoqué la polémique en Suisse, et malgré le fléau actuel des cambriolages, le passage à la 3 D sur les photos satellites de Google Maps n'a fait l'objet d'aucune couverture dans les médias. Il s'agit pourtant d'une application bien plus menaçante que ne l'était Google Street View