Le FMI s'est fendu d'un nouveau communiqué cette semaine dans lequel le Fonds s'inquiète (un peu) des excès spéculatifs tout en appelant les banques centrales à ne pas retirer trop vite, voire à augmenter pour la BCE, les conditions monétaires accommodantes. Le Fonds Monétaire International qui depuis longtemps appelle la BCE à se lancer dans l'expérience de la détente quantitative, c'est-à-dire un financement pur et simple des dépenses des états par la planche à billets, s'inquiète maintenant du niveau excessif des marchés d'actions, conséquence directe justement des folles politiques monétaires dont le FMI s'est fait le chaud partisan ! Mais le point principal du communiqué était une révision des prévisions de croissance; au niveau mondial, celle-ci est révisée par les économistes du Fonds à 3,8% l'année prochaine au lieu de 4%. Les perspectives pour la zone euro, le Brésil, la Russie et le Japon (tiens, tiens, la détente quantitative ne devait-elle pas résoudre tous les problèmes dans l'archipel nippon ?) se déteriorent . Le FMI s'inquiète toujours de l'inflation trop basse en Europe, il faudrait imprimer de la monnaie pour faire remonter les prix ! L'effondrement de l'euro devrait toutefois faire remonter un peu cette inflation trop faible au goût du FMI, à condition bien sûr qu'une catastrophe sur les marchés ne soit pas au rendez-vous bientôt. Le FMI cette semaine a aussi appelé au calme face à l'épidémie d'Ebola, il faut faire preuve de prudence et ne pas être alarmiste pour ne pas "terroriser" la planète a déclaré Christine Lagarde. C'est que après les encouragement de Mme Lagarde à M. Draghi, ce dernier n'a plus aucun moyen (légal) de combattre un ralentissement plus marqué de l'économie, la BCE a vraiment épuisé toutes ses munitions maintenant comme les autres banques centrales. Oui Ebola est vraiment un cauchemar, pour les économistes du FMI et les banquiers centraux aussi.