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Créer une PME en France = terminer suicidé ?
Les grands groupes étrangers ont du choix et des moyens quand il s'agit de s'implanter, optimiser la gestion et la fiscalité, ils peuvent bénéficier aussi de soutiens à l'emploi divers, les PME n'ont pas autant d'atouts. Pour les patrons de PME et les indépendants, vrais moteurs de l'économie, mais pourtant complètement étouffés par l'Etat et l'étau fiscal et réglementaire et qui de plus font face à la concurrence de multinationales optimisées au niveau de la fiscalité et des coûts de production, il n'y a personne vers qui se tourner lorsque les affaires tournent mal ou lorsque le burnout survient. Les patrons de PME ne peuvent bien sûr descendre dans la rue pour revendiquer protections et avantages, ils vivent, eux, dans le monde réel, un monde où arrêter de travailler, volontairement ou non signifie pas d'argent à la fin du mois. Ils n'ont pas vraiment de lobby, institution ou politiciens pour prendre leur défense, ne pesant pas très lourd en politique. Ils n'ont pas de parachute doré, pas de connexions en hauts lieux, pas de job qui les attend ailleurs dans une administration en cas d'erreurs. Le fameux "filet social" est une charge financière pour eux, pas un "avantage acquis", ils en verront à peine la couleur s'ils en ont besoin un jour. Dans le climat morose de ces dernières années, on pourrait s'étonner que l'on parle si peu des suicides des "petits patrons". C'est que pour citer le Figaro, "le chef d'entreprise est rarement dépeint comme une victime". Pour moi ce qui est étonnant en fait c'est que cela fasse la première page d'un journal (Le Parisien) en France.