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lundi 16 septembre 2013

Janet Yellen favorite pour la présidence de la Fed. Les bourses s'envolent, le dollar s'effondre

C'est un paradoxe, mais la réaction des marchés devrait indiquer à M. Obama que Yellen n'est pas le bon candidat


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 Surprise dimanche soir, le dollar chutait fortement, les S&P 500 futures explosaient à la hausse ainsi que les T-Note futures (baisse des taux obligataires surtout pour maturités courtes et moyennes). On s'interroge, on cherche la raison de ce mouvement même si la raison est accessoire pour le technicien (nous avions recommandé vendredi soir d'acheter, avant le week-end, le Dow Jones revigoré depuis son providentiel remaniement, avec un objectif à court terme). Et puis voilà la nouvelle, sur Bloomberg : Summers retire sa candidature sous la pression des Démocrates qui ne veulent pas de lui à cause de son opposition passée à plus de réglementation des innovations financières. La voie est ouverte donc à Yellen, l'autre candidat favori du clan Obama et, du marché. Ce que les Démocrates aiment, le marché en général n'aime pas, mais Yellen présidente, c'est l'assurance que la planche à billets va continuer à tourner et que donc la fête peut continuer, oui on peut continuer à spéculer ! Summers était pour beaucoup le candidat des banques, mais il avait exprimé des réticences face au dernier programme de détente quantitative, ce qui le rendait un peu moins "friendly" pour la bourse. De l'autre côté, Janet Yellen est une "super dove", selon certains, pire que Bernanke. Elle est à la Fed depuis 1994 et donc fait partie de la vieille garde de Greenspan qui a mené à la crise. Ce qui l'exonérerait de certaines critiques à cet égard, c'est le fait qu'elle fut un tout petit peu plus clairvoyante que d'autres au FOMC en parlant en 2007 (!) de la possibilité d'une bulle et d'une crise. Le bond des actions à la suite de cette nouvelle indiquerait qu'avec Yellen à la tête de la Fed, les actions continueraient d'être propulsées artificiellement par une posture ultra-accommodante du FOMC (ce serait, on peut parier, le retour du Bernank S&P System que j'ai évoqué, simplement renommé Yellen S&P System c'est-à-dire BUY BUY BUY chaque fois que Yellen, Présidente, prend la parole). Le FOMC deviendrait encore un peu plus esclave des marchés, menant à une hausse plus importante encore des bourses suivie d'un effondrement catastrophique à nouveau.