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jeudi 6 février 2014

Les investissements étrangers en France chutent de 77%, tandis que de plus en plus de patrons de PME se suicident

Popularité aussi en forte baisse
pour M. Hollande
Alors que les investissements directs étrangers ont fortement progressé dans d'autres membres de l'UE comme l'Allemagne et même l'Espagne, avec une croissance moyenne de 37% pour l'Union, les investisseurs étrangers ont délaissé la France. Ces flux d'investissement tels que rapportés par la Cnuced de l'ONU sont toutefois très volatils d'année en année car ils sont affectés par les fusions et acquisitions qui peuvent être plus ou moins importantes. Par exemple, ils ont chuté en Suisse également l'année passée (de 98%) mais les raisons sont différentes. La chute des investissements étrangers en France est  refletée aussi par la perception négative du pays de la part des entreprises étrangères comme on a pu le relever de façon anecdotique dans les médias. En décembre dernier, 50 d'entre elles avaient d'ailleurs pris la parole dans une tribune de Les Echos : La France [...] est pénalisée par la complexité et l'instabilité de l'environnement législatif et réglementaire, par un manque de flexibilité du droit du travail, par des procédures complexes, longues et aléatoires  etc. avaient-elles déploré .

Créer une PME en France = terminer suicidé ?

Les grands groupes étrangers ont du choix et des moyens quand il s'agit de s'implanter, optimiser la gestion et la fiscalité, ils peuvent bénéficier aussi de soutiens à l'emploi divers, les PME n'ont pas autant d'atouts. Pour les patrons de PME et les indépendants, vrais moteurs de l'économie, mais pourtant complètement étouffés par l'Etat et l'étau fiscal et réglementaire et qui de plus font face à la concurrence de multinationales optimisées au niveau de la fiscalité et des coûts de production, il n'y a personne vers qui se tourner lorsque les affaires tournent mal ou lorsque le burnout survient.  Les patrons de PME ne peuvent bien sûr descendre dans la rue pour revendiquer protections et avantages, ils vivent, eux, dans le monde réel, un monde où arrêter de travailler, volontairement ou non  signifie pas d'argent à la fin du mois. Ils n'ont pas vraiment de lobby, institution ou politiciens pour prendre leur défense, ne pesant pas très lourd en politique. Ils n'ont pas de parachute doré, pas de connexions en hauts lieux, pas de job qui les attend ailleurs dans une administration en cas d'erreurs.  Le fameux "filet social" est une charge financière pour eux, pas un "avantage acquis", ils en verront à peine la couleur s'ils en ont besoin un jour. Dans le climat morose de ces dernières années, on pourrait s'étonner que l'on parle si peu des suicides des "petits patrons". C'est que pour citer le Figaro, "le chef d'entreprise est rarement dépeint comme une victime". Pour moi ce qui est étonnant en fait c'est que cela fasse la première page d'un journal (Le Parisien) en France.